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Le Mont-sur-Lausanne a choisi de sauver la Valleyre avec 71% des suffrages !

Revue de presse et passage radio au jour du succès de la votation pour sauver la Valleyre :


Communiqué de presse Commune du Mont-sur-Lausanne :



Le 22 septembre 2024 restera la date où la Valleyre aura été sauvée.

Après quatre années de mobilisation incluant deux pétitions, une interpellation au Conseil communal, des procédures juridiques, la légalisation de l’initiative par le Tribunal fédéral et l’approbation du texte par le Conseil communal, ce sont maintenant les citoyens qui se sont très largement prononcés en faveur de la préservation du Vallon : 71% pour sauver la Valleyre, c'est colossal (27,4% pour le NON). Soutenu par un des taux de participation les plus élevés jamais recensés au Mont-sur-Lausanne (53,5%), le succès est absolu.

Ce succès c’est celui d’une équipe certes, mais c’est aussi et surtout celui des Montains et des Montaines enfin appelés à s’exprimer sur l’urbanisation de leur belle commune. Si cette seconde initiative que nous portions n’a pas sauvé le monde, elle aura eu le mérite de réveiller Le Mont!

Cette campagne n’a pas toujours été tendre avec les initiants, d’abord raillés en simples opposants procéduriers ou vus comme des « excités », puis attaqués personnellement tant il était important de détourner l’attention d'abord logiquement portée sur les intérêts financiers colossaux pour quelques propriétaires et investisseurs.

Oublions dès maintenant les tristes sires, spécialistes en durabilité douteuse et autres barrières éphémères qui coupent les corridors à faune, pour leur propre satisfaction. Oublions ceux qui auront tout tenté pour accélérer la mise en chantier et prendre de vitesse la démocratie ... tout en expliquant que nous devions passer à la caisse pour couvrir leurs propres décisions.

Revenons à vous, à nous! C’est totalement déraisonnable. Ce que nous avons fait est déraisonnable. Deux initiatives 100% cohérentes, l’une pour protéger et étendre la canopée urbaine et l’autre pour préserver le site du Vallon, vital pour les Montains et les Montaines. Ça n’a jamais été facile. Songez que la DGTL (Canton) nous a refusé les informations sur les prévisions des réserves de zone à bâtir du Mont au prétexte que cela « pourrait servir pour la campagne » ! D’autre part, l’invalidation de l’initiative par la Municipalité a retardé la procédure démocratique de deux années.

Dans son communiqué hier, la Municipalité a déclaré vouloir mettre en œuvre « des mesures rapides (…) prochainement annoncées (…) à la suite de l’acceptation de l’initiative ». Notre comité s’en félicite et est satisfait que la Municipalité prenne au sérieux le résultat des urnes. Toutefois, le comité restera vigilant car, presque deux années après la validation de la première initiative « Des arbres pour la commune » largement approuvée par le Conseil communal, celle-ci n’est toujours pas appliquée dans la commune. MontAvenir prendra volontiers part, avec nos partenaires de Pro Natura et de la Fondation Franz Weber, à la future planification pour le Vallon de la Valleyre et ne doutons pas que les services communaux et cantonaux vont enfin prendre conscience de la nécessité de s’intéresser de plus près aux valeurs biologiques du site et à sa prochaine et inéluctable protection.

Notre comité ne peut pas continuer longtemps sur un tel rythme. Il convient maintenant de s’immiscer en amont dans les processus décisionnels de cette commune. Ces années d’engagement ont sans doute révélé des envies, voire des vocations pour le Conseil communal ! ABE.

Quand une page se tourne, c’est surtout une autre qui s’ouvre derrière. Mais les nuages gris en-dessus du Vallon laissent place à un soleil radieux, les milans ont repris leur vol tonitruant et les grenouilles rousses sautent déjà de joie. Merci à l’équipe des neuf : la « bande à Robin ». Et derrière nous, il y avait surtout tous les autres : pas moins de 80 personnes engagées dans les deux récoltes de signatures ou dans la campagne d’information cet été. De fait, « sauver la Valleyre » était devenue de fil en aiguille une force politique, mais une force éphémère, tournée vers un objectif unique, aujourd'hui atteint.

Je pense personnellement que la politique devrait se rappeler plus souvent qui elle doit servir, car, même si c’est un lieu commun, c’est tout sauf une évidence, au Mont ou ailleurs. Un registre des conflits d’intérêt ne suffit pas, ce serait bien trop simple. Nous avons encore du pain sur la planche pour améliorer la transparence dans cette commune, la transparence dans les piliers démocratiques, la transparence dans les liens entre les autorités et les groupes de pression, et aussi la transparence dans la gestion et la protection des ressources naturelles,

MERCI, MERCI, MERCI à toutes et à tous pour ces moments de vie. La journée d’hier restera gravée dans nos mémoires, avec à la tombée de la nuit, juste la sérénité retrouvée et le sentiment d’avoir « fait le travail ». Les salamandres peuvent fermer l'oeil, même sans paupière ;)

  

Stéphane Simon, coprésident de l’association MontAvenir

(ex-)coordinateur du comité d’initiative

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